Javascript Menu by Deluxe-Menu.com Célébrations nationales 2007 : l'Astrée d'Honoré d'Urfé et Achille Devéria
portrait de Jean de La Fontaine le corbeau de la fable jardin de la maison natale actuellement le perron de l'entrée de la maison

C'est en 1607 qu'Honoré D'Urfé commença la publication de l'Astrée

Honoré d'Urfé et l'Astrée : ci-dessous
 
L'astrée, XVIIe
" L’Astrée est un roman pastoral, publié de 1607 à 1627, par Honoré d'Urfé. Œuvre littéraire majeure du XVIIᵉ siècle, l’Astrée est parfois appelé « le Roman des romans », d’abord par sa taille, qui fait qu’on le considère comme le premier roman-fleuve de la littérature française, mais aussi par le succès considérable qu’il a eu dans l’Europe tout entière.
(Les textes ci-dessous sont issus de l'ouvrage édité par le ministère de la culture et de la communication, direction des archives de France. les voici reproduits :
Si de de nos jours on ne lit plus guère en entier ce long roman de 5000 pages, on reconnaît aussitôt le vert céladon qui doit son nom à la couleur du costume du berger amoureux d’Astrée, preuve que l’oeuvre était devenue très vite un signe de reconnaissance. Laissé inachevé après quatre tomes par la mort de son auteur en 1625, dans une ouverture à laquelle son secrétaire Baro mettra fin dans le cinquième volume paru en 1627, ce grand livre baroque, héritier du roman grec et de la courtoisie médiévale qu’il adapte à une vision néo-platonicienne de l’amour, emblématise le romanesque tant il abonde en péripéties, épisodes secondaires enchâssés, digressions et longues conversations rapportées. En baptisant son héroïne du nom de la déesse de la Justice qui réside sur terre pendant l’âge d’or, l’ancien Ligueur rallié à Henri IV a voulu chanter son règne comme celui du retour de l’âge d’or et de la paix après les guerres de Religion. Pour célébrer cette renaissance du royaume, plutôt qu’au poème épique,. c’est au roman pastoral qu’il a eu recours en faisant d’un Forez mythique dans la Gaule du Ve siècle une nouvelle Arcadie, en naturalisant un genre qui avait reçu ses lettres de noblesse dans l’Italie et l’Espagne du XVIe siècle avec l’Arcadie de Sannazaro et la Diane de Montemayor, ses modèles. En transportant l’Arcadie en France Urfé avait-il conscience d’être moins le passeur d’une tradition qu’un initiateur ? Car L’Astrée arrivait à point nommé en léguant à la France l’idéal social, philosophique et littéraire des petites cours de la Renaissance italienne qu’incarneront bientôt les habitués de l’hôtel de Rambouillet. Qu’eût été la littérature française sans L’Astrée d’Honoré d’Urfé ? Dans une langue claire et élégante, contemporaine du purisme rationnel de Malherbe et propre à l’analyse des subtilités psychologiques, L’Astrée invente la tradition française du roman d’analyse des sentiments amoureux et rend possibles non seulement les grands romans de Madeleine de Scudéry et les variations précieuses sur la carte de Tendre mais, sur un mode tragique, les tourments de La Princesse de Clèves ou de La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, lequel rapporte dans ses Confessions : “ parmi les romans que j’avais lus avec mon père, L’Astrée n’avait pas été oubliée, et c’était celui qui me revenait au coeur le plus fréquemment ’’.
Plus généralement, L’Astrée eut un retentissement immédiat sur toute la littérature du XVe siècle, comédie pastorale ou lyrisme amoureux, placé dans sa double postulation galante et élégiaque sous l’ombre portée de ce grand modèle, comme chez La Fontaine qui en fit une tragédie en musique et proclama la constance de sa prédilection :
“ Etant petit garçon je lisais son roman,
Et je le lis encore ayant la barbe grise. ’’
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