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Jivko s'installe Château-Thierry, chez Jean de La Fontaine et à la médiathèque : En savoir plus sur l'artiste Jivko CHATEAU-THIERRY (Aisne). De grandes sculptures de bronze se sont posées dans la cour de la médiathèque. Des plus petites au musée La-Fontaine. L'artiste Jivko ne passe pas inaperçu. DEUX mètres quatre-vingt. Le pèlerin de bronze qui va de l'avant, encapuchonné et tenant un baluchon, dans la cour de la médiathèque Jean-Macé est incontournable. En bronze, la sculpture repose sur un socle bleu ciel.A ses côtés, disséminées sur les pavés récemment décapés, seize autres œuvres plus ou moins imposantes. L'une baptisée Réalité éphémère représente un envol de papillons, une autre un concertiste assis sur un banc, plus loin, on voit un homme déséquilibré sur un meuble bancal… A deux pas de là, au musée La-Fontaine, un florilège de sculptures, beaucoup plus petites, d'une trentaine de centimètres, se laisse dévorer du regard. On y retrouve une chouette, un âne, un sanglier que notre fabuliste n'aurait pas renié. Toutes sont l'œuvre de Jivko, un artiste d'origine bulgare, qui fête, cette année, ses cinquante ans. Un matériau noble Ce n'est pas la première fois que l'artiste, couvert de prix et de médailles, expose dans la cité castelle : « La première fois c'était pour un salon à l'hôtel Ibis, il y a une paire d'années », indique t-il. Dans la maison de La-Fontaine, en revanche, c'est une première, grâce à son ami, le peintre bédériste Yves Becquet. Installé jusqu'à la fin de l'été, l'artiste savoure ce moment avec délice : « Ce lieu est si symbolique.» Le bronze, Jivko a commencé à le travailler il y a vingt-cinq ans. « Depuis, je n'ai pas changé de matériau, les autres semblent tellement fades à côté. » Son talent ou son « défi » selon la conservatrice du musée Christiane Sigging-Haas : faire en sorte de lui donner de la légèreté. La dame ajoute : « Certaines de ses œuvres, entre ciel et terre, rêve et réalité, me rappellent Chagall. » « Toujours à la limite de la sérénité et de l'inquiétude », selon Michel Poletti, un admirateur. Les sculptures de Jivko jouent aussi avec le vide et le plein. Ce qui l'inspire : « La mythologie grecque, mon pays d'origine, des voyages aux Etats-Unis, au Canada et le monde animalier. » Derrière ses œuvres, pas de grands messages à délivrer car dit-il « de petites nuances suffisent pour dire des vérités sur la vie ». Ces œuvres, Jivko les vend. Les petits modèles peuvent avoisiner 2 000 euros, les plus grands 100 000 euros. « Je les aime - mes préférées sont le concertiste et le Minotaure - mais je n'y suis pas attaché. Une fois terminées, il faut qu'elles fassent leur vie ailleurs. » Si ça vous tente, et si vous avez un grand jardin, l'artiste sera heureux de découvrir leur nouvel écrin…Frédérique PETRE L'exposition est visible jusqu'à fin août |
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| Indépendance | Le pèlerin | Le minotaure | ||
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