Javascript Menu by Deluxe-Menu.com fable Jean de La Fontaine : L'Homme et la puce
portrait de Jean de La Fontaine le corbeau de la fable jardin de la maison natale actuellement le perron de l'entrée de la maison
Fable, Jean de La Fontaine, 
L'Homme et la puce ,  Livre VIII, fable 5
 

 

L’HOMME ET LA PUCE

Par des vœux importuns nous fatiguons les dieux :
Souvent pour des sujets même indignes des hommes.
Il semble que le Ciel sur tous tant que nous sommes
Soit obligé d'avoir incessamment les yeux,
Et que le plus petit de la race mortelle,
A chaque pas qu'il fait, à chaque bagatelle,
Doive intriguer (1) l'Olympe et tous ses citoyens,
Comme s'il s'agissait des Grecs et des Troyens.
Un Sot par une Puce eut l'épaule mordue.
Dans les plis de ses draps elle alla se loger.
Hercule, ce dit-il, tu devais bien purger
La terre de cette Hydre (2) au printemps revenue.
Que fais-tu, Jupiter, que du haut de la nue
Tu n'en perdes (3) la race afin de me venger ?
Pour tuer une Puce il voulait obliger
Ces Dieux à lui prêter leur foudre et leur massue.


Sources : Esope : La puce et l'athlète

(1) embarrasser
(2) allusion comique à l'Hydre de Lerne dont les têtes repoussaient... aussitôt coupées (évocation d'un des 12 travaux d'Hercule)
(3) détruises


L'homme et la puce, Oudry
Illustration :
Jean-Baptiste Oudry

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