Javascript Menu by Deluxe-Menu.com présentation du musée, la maison de Jean de La Fontaine.
portrait de Jean de La Fontaine le corbeau de la fable jardin de la maison natale actuellement le perron de l'entrée de la maison

 
Retour biographie La Fontaine

Présentation de la maison natale...
rue... Jean de La Fontaine...
à Château-Thierry


"Au pied du Vieux Château dont les murs dominent la ville depuis une dizaine de siècles, dans une rue étroite bordée de maisons anciennes (...en haut de la rue piétonne lorsqu'on vient de la place de l'Hôtel de Ville, et en tournant sur la première rue à droite (avant l'avenue de Soissons), la maison natale de La Fontaine s'élève entre une cour pavée et un jardin limité par le rempart et l'arrondi d'une tour, l'un et l'autre rasés au XVIIIe siècle."

La maison natale au 18ème

maison natale, 20ème siècle


gravure 18e siècle (1) La maison natale avant les travaux (2) Façade restaurée : octobre 2010 (3)

MAISON NATALE ...

La maison a certainement été construite à la Renaissance si l'on se fie à la date : 1559, qui fut gravée à droite de la porte, sur un pilastre Elle est en pierre de taille (pierre à la face externe apparente, taillée), un enduit a été rapporté. Le double perron de pierre et de brique a une rampe ancienne. Elle garde quelques éléments de sa décoration première : une frise d'oves et de fleurs de lys au-dessus de la porte, les petits chapiteaux sculptés, les corniches hautes et plates. Le motif des 3 croissants, que l'on retrouve dans les châteaux habités par Diane de Poitiers, favorite de Henri II (fils de François Premier), figure sur la façade de la maison mais on ne sait pas pourquoi. On ne connaît pas l'architecte de la maison Il est certain que c'est un des plus beaux hôtels particuliers de la ville, et que sa construction a été d'un coût très élevé. Peut-être a-t-il été édifié pour un des principaux officiers du présidial (Tribunal d'appel des bailliages ordinaires) établi dans la ville en 1555, ce qui expliquerait la présence de l'emblème royal ? Les parents de La Fontaine achètent cette maison au moment de leur mariage. Au temps de La Fontaine et jusqu'à la fin du dix-huitième siècle, la cour donne sur la rue par une vaste porte-cochère flanquée de deux pilastres et couronnée d'un fronton.(visible sur la gravure 1) Les actes de vente successifs nous apprennent la disposition des lieux et font état de "trois corps d'hostel, par devant, jardin derrière". A gauche, on y trouve : "1 escurie, colombier (mot peu certain), tourelle, fournil et buscher sur lesquels lieux il y a des gresniers et cabinetz, une grande et petite gallicine1 ". Contre le mur de ces bâtiments, transformés maintenant en lieu d'accueil, on peut voir encore le vieux puits recouvert d'une dalle en pierre. A droite, "une salle, chambres et autres lieux, celliers dessoubz et gresniers dessus, le tout de fond en comble. Aussy un escalier basty en tourelle couvert d'ardoises pour monter auxdits lieux". L'escalier de la tourelle, selon la tradition, mène au cabinet de travail de Jean de La Fontaine, situé au premier étage sur la rue. (l'extrémité de la tourelle est détruite vers 1820 pour éviter les frais de réparation). Depuis sa vente par Jean de La Fontaine, en 1676, à Antoine Pintrel, gentilhomme de la grande vénerie du roy et cousin du poète, la maison du fabuliste change neuf fois de propriétaires, jusqu'en 1869. Environ cent ans après sa vente par Jean de La Fontaine, elle commence à subir diverses réparations pour la rendre plus agréable à vivre : les meneaux en pierre qui garnissent plusieurs croisées disparaissent. Le changement de nom de "rue des Cordeliers" en "rue Jean de La Fontaine" date de la Révolution. " En 1827, enfin, est apposée une plaque signalant la maison natale. Jusqu'à cette date, c'est la tradition qui conduit ceux qui veulent la visiter, ce qui est en général bien accepté par les propriétaires. En 1869, la Société Historique et Archéologique crée parmi ses membres un comité d'initiative, composé de cinq membres, présidé par M. Barbey qui lance une souscription pour acheter la maison alors en vente, la ville n'ayant pu l'acquérir faute d'un budget suffisant. En tête de la souscription publique, on trouve l'inscription de l'Empereur Napoléon III et celle du Ministre de l'Instruction Publique. La guerre interrompt la souscription qui est reprise plus tard mais qui se traîne péniblement et le Comité doit renoncer à son projet de rétablir l'immeuble dans son état et style primitifs. Le comité ne réussit pas non plus à faire classer la maison "Monument Historique". Cela aurait évité la mutilation qu'elle dût subir en 1872 pour l'élargissement de la rue ! ( En 1870 on mentionne encore dans le jardin, une aubépine, plantée par le poète lui-même, dit-on.
Le 18 septembre 1872
, M. Barbey, président de la Société Historique, achète la maison aux héritiers Guilloux, propriétaires, pour la somme de 16 000 francs, somme nécessaire mais pas suffisante pour rétablir la maison dans sont état et style primitifs, et c'est le 18 décembre 1876 que M. Barbey cède la maison à la ville, représentée par le maire M. Félix-Philippe de Gerbrois,  à condition qu'elle pourvoie :
- A l'insuffisance de la souscription (le 1/4 de la somme),
- Qu'elle affecte à la Société un local nécessaire à ses séances,
- Que l'immeuble ait une destination indépendante, accessible à tous les amis des lettres, des sciences et des arts, telle que Bibliothèque et Musée. Ne manquent ... que les tableaux ! Puisqu'il est question de l'installation d'un musée à Château-Thierry, M. Jules Maciet, mécène pour de nombreux musées et propriétaire d'une maison à Château-Thierry, fait envoyer des tableaux à la ville (qui constituent encore maintenant le "fonds Maciet", dont beaucoup d'oeuvres sont "revenues" au musée). D'autres dons sont effectués par l'Etat. Mais ... En 1893, la Municipalité prend posession du nouvel Hôtel de Ville, qui sera inauguré sous la présidence de M. Poincaré, alors ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts ; les tableaux les plus importants y sont transportés. En décidant la réorganisation du musée dans la maison natale de La Fontaine, au premier étage (La Société de l'Ouvroir y occupant le rez de chaussée) les édiles de l'époque laissent dans la salle des fêtes de la mairie les les tableaux qui y sont exposés et d'autres donations d'artistes locaux viennent enrichir la collection du musée. Le musée était alors un musée d'art ; il ne retrouvera que progressivement son identité "La Fontaine"... En 1882, une grille remplace le portail disparu. Elle existe encore. Vers 1930, l'aile droite, ayant souffert pendant la guerre, est restaurée.
En savoir encore plus sur les transformations de la maison...
Les travaux de restauration, depuis le début de l'année 2008 (1) Le mot gallicine semble être une erreur de transcription : il s'agit plus vraisemblablement du mot officine : petit office (pièce attenante à la cuisine)
(renseignements pris auprès de F.Blary, archéologue)
L'INTERIEUR DE LA MAISON A chaque niveau du logis, le bel escalier central en pierre, voûté en berceau, dessert un couloir prolongé d'un cabinet et donnant sur deux vastes pièces éclairées à l'ouest. Il existe encore quelques éléments de parquet ancien, et de dallage de tomettes en terre cuite, dans les couloirs. On peut admirer les superbes plafonds à poutres apparentes, ainsi qu'un petit salon à lambris (murs couverts de bois) du dix-huitième siècle. "On ne sait pas dans quelle pièce est né La Fontaine. Il n'est arrivé jusqu'à nous ni meubles, ni objets lui ayant appartenu ou provenant de sa famille, mais le Musée Jean de La Fontaine est riche en iconographie. Comme la popularité de La Fontaine a toujours été grande, en France et hors de France, les éditions de ses œuvres, les objets d'art ornés de fables abondent à toutes les époques, depuis le XVIIème siècle jusqu'à nos jours, depuis Chauveau, le premier illustrateur des fables, jusqu'à Chagall, l'un des derniers. Aussi a-t-on pu attribuer une salle à chaque époque. La plus émouvante est la grande salle du XVIIème siècle où sont conservés l'acte de baptême de Jean de La Fontaine, une précieuse lettre autographe, divers documents relatifs à ses propriétés aux environs de Château-Thierry et à ses fonctions de maître des eaux et forêts, les éditions publiées de son vivant ainsi que la grande clé du portail de sa maison."
... devenue musée