LES CASTELS DISPARUS,
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communications de Tony Legendre, présentées dans le journal L'UNION
au cours de l'été 2002 |
Professeur de piano,
Jeanne Barthas, née Brévier
(1891-1951) était chargée de l’accompagnement musical des films
muets que les Castelthéodoriciens venaient voir dans les années
trente, au Cinéma-Théâtre. Des attractions avaient lieu pendant
l’entracte — histoires, clowns... — et Jeanne Barthas en assurait
aussi le fond musical. Elle remplaçait de temps en temps M.
Lecouteur à l’orgue de l’église Saint-Crépin. Son fils Jean.devint
luthier. |
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Gaston Cagniard, d’abord journaliste au
journal socialiste La Petite République de 1896 à 1914,
devient conseiller général de Braine de 1909 à 1922.
Il évolue politiquement vers la droite. En 1917, il fonde L'Informateur,
journal de ChâteauThierry, qu’il dirigera jusqu’en 1940,
affrontant en 1936 une grève dure du personnel technique.
L’imprimerie et les bureaux étaient situés rue Carnot.
De
1932 à 1935, il est conseiller municipal de droite à
Château-Thierry. |
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Henri Guernut
(1876-1943), a d’abord été journaliste puis avocat au barreau
de Paris et secrétaire général de la Ligue des droits de l’homme
de 1912 à 1932. Il est élu député radical de Château-Thierry en
1928, réélu en 1932.
Il est ministre de l’Éducation nationale en
1936. En mai de la même année, il est battu par le socialiste Paul
Lambin. Il redevient avocat et meurt en 1943. |
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Camille
Joussaume-Latour (1832-1898) fit ses études au
collège Jean-de-La-Fontaine puis à la faculté de Médecine de
Paris.
Il soutint brillamment, en 1858, sa thèse de doctorat sur
l’Ophtalmie rhumatismale.
Il s’installa ensuite à Château-Thierry. En 1866, il fut nommé
médecin des Hospices. Très renommé, il faisait preuve d’une
grande générosité envers les pauvres.
Son
fils, Henry, économe de l’hôpital, est l’auteur d’un recueil de
poésies : "Mes Clochers". |
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Albert Laplanche
(1854-1933) fit ses études au lycée de Reims. Après son mariage,
il se consacra à la peintures à la sculpture et à la chasse. Il se
fixa à Château-Thierry où il habita jusqu’à sa mort.
Il fut le premier président de l’association des pêcheurs “Les
amis de la gaule” fondée en 1898. La chasse lui permit une
observation minutieuse des animaux, ce qui explique ies talents de
sculpteur animalier. Il sculpta plus de 150 oeuvres. Plusieurs
d’entre elles, en bronze, sont exposées au musée
Jean-de-La-Fontaine : “Le loup et l’agneau”, “Le lièvre et la
tortue”, “Le renard et le bouc”, “Au terrier”.
En 1927, il publia une étude intéressante intitulée : “Autour des
mystères du vieux château de Thierry”. |
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Jean-Pierre Lecart
(1806-1872), professeur, calligraphe de talent, dessinateur et
aquarelliste, a illustré l’architecture civile et religieuse, les
portraits et blasons, les anecdotes et faits historiques de notre
ville et de la région. II réalise un chef-d’oeuvre de calligraphie
et d’illustration sur trois volumes qu’il intitule « Souvenirs de
ChâteauThierry », encore connu sous le nom de manuscrit de Lecart,
d’où proviennent la plupart des reproductions anciennes de notre
ville. |
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Augustin Mémin
(1910-1981) fait son apprentissage de peintre à Paris. Il rejoint
les Artistes français en 1936. Il rencontre Utrillo et le
dessinateur Peynet. En 1948, il s’installe à Crogis. Ses peintures
sont principalement consacrées à notre région: "Orage sur Essômes",
"Barrage d’Azy", "Décembre à Crogis"... En 1966, il obtient le
Grand prix de peinture au salon des Artistes français. Ses prix
lui permettent de parcourir de nombreux pays : Tunisie, Syrie,
Liban... |
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Roger Louis
(1925-1982) fut un pionnier de la télévision dans notre région.
Dès 1950, il avait mis sur pied un circuit de cinéma. Ces efforts
débouchèrent ensuite sur un circuit de télévision.
Le poste de télévision fut, lui, installé à Nogentel avec l’aide
d’Alfred Beaufort. Dans les villages, on se réunissait devant
l’étrange lucarne.
Roger Louis connaîtra le destin télévisuel national avec "Télé
Club" et " Cinq colonnes à la Une", de Pierre Desgraupes et
Pierre Lazareff.
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L’abbé Thirial
(1755-1794) fut curé de l’église Saint-Crépin de 1785 à 1790.
Cultivé, affable, il fut élu député aux États Généraux de 1789. La
Constitution civile du clergé imposa un serment aux prêtres. Son
serment, prêté sous conditions, fut considéré comme nul. Privé de
sa cure, il partit discrètement pour Versailles où il vécut en
exerçant la médecine. Reconnu dans un café parisien et dénoncé par
trois castelthéodoriciens, il fut guillotiné. |
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