Javascript Menu by Deluxe-Menu.com Jean de La Fontaine : Les morales des fables
portrait de Jean de La Fontaine le corbeau de la fable jardin de la maison natale actuellement le perron de l'entrée de la maison

animaux

 

JEAN DE LA FONTAINE :

                       LES MORALES DES FABLES

B  C  E  F  M  V        

Paon (le) se plaignant à Junon (II, 17)

 Dans ce monde, rien n'est parfait : il faut savoir s'accepter comme on est. Le paon est superbe, sa voix est vilaine... La rose aussi a des épines...

    Cesse donc de te plaindre, ou bien pour te punir
                    Je t'ôterai ton plumage.

Parole de Socrate (IV, 17)

 Chacun se dit ami ; mais fol qui s'y repose.
          Rien n'est plus commun que ce nom ;
          Rien n'est plus rare que la chose.

Pâtre (le) et le Lion (VI, I)
(avec le Lion et le Chasseur (VI, 2) )

 La morale est commune aux deux fables :

La vraie épreuve de courage
N'est que dans le danger que l'on touche du doigt.
Tel le cherchait, dit-il, qui changeant de langage
S'enfuit aussitôt qu'il le voit.

Paysan (le) du Danube (Xl, 7)

 Il ne faut point juger des gens sur l'apparence.

Perdrix (la) et les Coqs (X, 7)

 C'est de l'homme qu'il faut se plaindre seulement.

Petit (le) Poisson et le Pêcheur (V, 3)

        Petit poisson deviendra grand
        Pourvu que Dieu lui prête vie.
        Mais le lâcher en attendant,
        Je tiens pour moi que c'est folie ;
Car de le rattraper il n'est pas trop certain.

 Un Tien (1) vaut, ce dit-on, mieux que deux Tu l'auras.
          L'un est sûr, l'autre ne l'est pas.

(1) Forme ancienne dérivée du latin, pour l'impératif de "tenir" au singulier.

Phébus et Borée (VI, 3)

 Plus fait douceur que violence

Philomèle et Progné (III, 15)

On remarquera que le thème de la retraite "au désert", qui va prendre tout son essor dans le second recueil, est posé, ici, dès le livre III (M. Fumaroli, Fables éd. La pochothèque) :
Et c'est le souvenir d'un si cruel outrage
Qui fait, reprit sa soeur, que je ne vous suis pas :
        En voyant les hommes, hélas !
        Il m'en souvient bien davantage.

Philosophe (le) scythe
(XII, 20)

 La Fontaine exprime son sentiment contre les stoïciens qui veulent ôter passions et désirs.
Ils ôtent à nos coeurs le principal ressort :
Ils font cesser de vivre avant que l'on soit mort.

Poissons (les) et le Berger qui joue de la flûte (X, 10)

O vous, Pasteurs d'humains et non pas de brebis,
Rois, qui croyez gagner par raisons les esprits
          D'une multitude étrangère,
Ce n'est jamais par là que l'on en vient à bout ;
          Il y faut une autre manière:
Servez-vous de vos rets ; la puissance fait tout.

Poissons (les) et le Cormoran (X, 3)

Qu'importe qui vous mange ? homme ou loup, toute panse
          Me paraît une à cet égard ;
          Un jour plus tôt, un jour plus tard,
          Ce n'est pas grande différence.

Pot (le) de terre et le Pot de fer (V, 2)

 Ne nous associons qu'avecque nos égaux ;
          Ou bien il nous faudra craindre
          Le destin d'un de ces Pots .

Poule (la) aux œufs d’or
(V, 13)

 L'avarice perd tout en voulant tout gagner.
.......................................................................

Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus
Qui du soir au matin sont pauvres devenus
          Pour vouloir trop tôt être riches ?

Pouvoir (le) des fables
(VIII, 4)

Le monde est vieux, dit-on ; je le crois, cependant
Il le faut amuser encor comme un enfant.

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