Javascript Menu by Deluxe-Menu.com Jean de La Fontaine : Les morales des fables
portrait de Jean de La Fontaine le corbeau de la fable jardin de la maison natale actuellement le perron de l'entrée de la maison

animaux

 

JEAN DE LA FONTAINE :

                       LES MORALES DES FABLES

B  C  E  F  M  V          

Satyre (le) et le Passant (V, 7) Arrière ceux dont la bouche
Souffle le chaud et le froid (1)!"


(1) ceux qui sont "doubles", dont  l'attitude est ambiguë

Savetier (le) et le Financier (VIII, 2)

 Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme,
           Et reprenez vos cent écus.

Serpent (le) et la Lime (V, 16)

En 1666 Boileau venait de publier ses premières "Satires" et était en butte à de violentes attaques. Est-ce pour cela que La Fontaine a composé cette fable afin de le défendre  contre ses ennemis ?
         
Ceci s'adresse à vous, esprits du dernier ordre,
Qui n'étant bons à rien cherchez sur tout à mordre.
          Vous vous tourmentez vainement.
Croyez-vous que vos dents impriment leurs outrages
              Sur tant de beaux ouvrages ?(1)
Ils sont pour vous d'airain, d'acier, de diamant .

(1) La Fontaine s'indigne ici contre les critiques.

Simonide préservé par les Dieux (1, 14)
Le fait anecdotique concerne le poète grec Simonide de Céos(- 556 env.-467) créateur supposé de l'ode  en l'honneur des vainqueurs des jeux Olympiques.

On ne peut trop louer trois sortes de personnes :
        Les Dieux, sa maîtresse et son roi.
Malherbe le disait ; j'y souscris quant à moi :
        Ce sont maximes toujours bonnes.

Cette fable est un appel éventuel aux mécénats pour les gens de lettres

Singe (le) (XII, 19)

 Le thème du plagiat, traité  dans "Le Singe" a déjà été évoqué par La Fontaine dans "Le Geai paré des plumes du Paon" (IV, 9). Ici, il montre un peu plus d'exaspération... Le plagiaire serait (peut-être...) Furetière. Le singe imite tout de la nature humaine...

N'attendez rien de bon du Peuple imitateur ,
            Qu'il soit Singe ou qu'il fasse un livre.
            La pire espèce, c'est l'Auteur.

Singe (le) et le Chat (IX, 17)

........................................... Raton (1)
N'était pas content, ce dit-on.
Aussi ne le sont pas la plupart de ces princes
Qui, flattés d'un pareil emploi,
Vont s'échauder en des Provinces
Pour le profit de quelque Roi.

(1) C'est lui, le chat, qui avait "tiré les marrons du feu" avec sa patte, au profit du singe qui les avait mangés au fur et à mesure.

Singe (le) et le Dauphin (IV, 7)

De telles gens (1) il est beaucoup,
Qui prendraient Vaugirard pour Rome,
Et qui, caquetants au plus dru,
Parlent de tout et n'ont rien vu.

(1) comme le singe, sauvé du naufrage par le dauphin qui l'avait pris pour un homme. A la question du dauphin lui demandant s'il connaissait le Pirée, le singe répondit qu'il l'avait pour ami... et se trouva rejeté à la mer par le dauphin qui se rendit alors compte de son erreur.

Singe (le) et le Léopard (IX, 3)

............................... ; ce n'est pas sur l'habit
Que la diversité me plaît; c'est dans l'esprit :
L'une fournit toujours des choses agréables ;
L'autre en moins d'un moment lasse les regardants.
Ô ! que de grands seigneurs au Léopard semblables,
          N'ont que l'habit pour tous talents !

Soleil (le) et les Grenouilles (VI, 12)

 La fin de la fable invite à voir son côté politique  : Colbert, à cette époque avait de grandes ambitions pour sa descendance...
         
Que ferons-nous, s'il lui vient des enfants ?
Dirent-elles au Sort, un seul Soleil à peine
             Se peut souffrir.

Soleil (le) et les Grenouilles (hors recueil)

 Traduction par La Fontaine d'une allégorie latine du père Commire contre les Provinces-Unies, reprise par le père Bouhours

Car si le Soleil se pique,
Il le leur fera sentir.
La République aquatique
Pourrait bien s'en repentir.

Songe (le) d’un habitant du Mogol (XI, 4)

Pas de morale exprimée : " Cette fable donne surtout à La Fontaine l'occasion de réorchestrer des thèmes personnels qui courent à travers son oeuvre depuis Adonis, et d'en offrir une synthèse où sa poésie, en quelques vers, s'élève, comme d'un coup d'aile, à son point culminant" (J.P. Collinet, coll. La Pléiade, tome 1, p. 1265)

Quand le moment viendra d'aller trouver les morts,
J'aurai vécu sans soins (1), et mourrai sans remords.

1 : soucis

Souhaits (les) (VII, 6)

      Ils demandèrent la sagesse :
C'est un trésor qui n'embarrasse point

Souris (les) et le Chat-huant (XI, 9)

        Il ne faut jamais dire aux gens :
Ecoutez un bon mot, oyez une merveille.
        Savez-vous si les écoutants
En feront une estime à la vôtre pareille ?

Souris (la) métamorphosée en fille (IX; 7)

        Tout débattu, tout bien pesé,
Les âmes des souris et les âmes des belles
        Sont très différentes entre elles ;
Il en faut revenir toujours à son destin,
C'est à dire, à la loi par le  Ciel établie.
        Parlez au diable, employez la magie,
Vous ne détournerez nul être de sa fin.

Statuaire (le) et la Statue de Jupiter (IX, 6)

Chacun tourne en réalités,
Autant qu'il peut, ses propres songes :
L'homme est de glace aux vérités ;
Il est de feu pour les mensonges.

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